Japon

カオスをそのままにして、進化させる

« Leave chaos as is but cause it to evolve », qui pourrait se traduire par « laisse le chaos tel quel, mais fais le évoluer ».

C’est dans les tous premiers jours de notre séjour au Japon que j’ai découvert par hasard ce mantra écrit sur un mur.

Lou-Ann au Team Lab, Odaiba, Tokyo

Comme en Thaïlande, cette phrase m’a profondément interpellé sans que je ne comprenne pourquoi sur le moment. Mais si elle était là, c’est que cela devait avoir un sens. Lequel ? Nous n’allions pas tarder à le comprendre.

Une phrase en soi paradoxale: « laisse tel quel, mais fais évoluer ».

Mais qui révèle tout le contraste du Japon, en tout cas notre perception forcément subjective du Japon.

Fait d’autant plus surprenant que le lieu ne se prêtait pas du tout à cette phrase empreinte de spiritualité ou de philosophie. C’est en effet à la sortie du « Team Lab », un immense espace dans le quartier futuriste d’Odaiba à Tokyo, où s’entremêlent des dizaines de couloirs très sombre donnant accès à des salles mettant en scène un spectacle animé de sons et lumières sur une chorégraphie très travaillée, nous faisant perdre nos repères physiques. Ce musée a été inventé par des ingénieurs, mathématiciens, artistes, informaticiens, architectes et se termine par une salle où chacun, adulte et enfant, est invité à réaliser un dessin qui sera scanné et mis en animation, puis projeté sur un mur immense.

Team Lab, dessin de préparation
Lou-Ann et Franck, fiers de leurs réalisations 😊
Le dessin de Lou-Ann, projeté sur un mur géant, avec d’autres
Quartier d’Akihabara

Bref, le Japon comme on l’imagine, technologique, avant gardiste, futuriste, animé … Lou-Ann a adoré et s’est beaucoup amusée.

Le Japon est cependant loin d’être aussi simple à saisir. Il est beaucoup plus subtil que cela. Tout est en contraste permanent, dans le détail et la finesse.

Nous avons vécu le Japon dans une forme de « chaos » permanent, comme une boule de flipper, qui roule, qui roule, comme dit la chanson. Ou plutôt comme une bille de Pachinko, ces espaces de jeux terriblement enfumés où des dizaines, des centaines de japonais sont assis les uns à côté des autres dans un bruit assourdissant à jouer mécaniquement au Pachinko, un jeu d’argent qui en est un sans en être un vraiment (parait il !), un mix de machines à sous et de flipper; un des nombreux points marquants de la culture japonaise, même si ce n’est pas ce qui nous a marqué, ni ce que nous retiendrons.

Le Japon nous a conquis, on a aimé ce pays si contrasté, mais aussi qui nous a beaucoup secoué, comme la petite bille de Pachinko.

Et ce pour plein de bonnes raisons:

. cet aller retour permanent entre traditions et modernité en version XL qui finit par donner le tournis et semer le chaos en nous,

. cette forte différence culturelle avec la nôtre, si marquée, cette pudeur poussée à l’extrême, presque froide et en même temps cette gentillesse, cette générosité, ce sens du service qui devient une aide bienveillante dans toutes les situations,

. et tout ceci dans notre mouvement d’évolution personnelle qui a été très, très secouée aussi ce mois-ci, comme 3 billes de Pachinko.

La culture japonaise est très difficile à appréhender car tellement éloignée de la nôtre, la barrière de la langue n’aidant pas. Néanmoins, notre perception est qu’elle est très contrastée, d’un quartier à l’autre, d’une personne à l’autre, d’une ville à l’autre; on passe d’un moment à l’autre du quartier de Shibuya à Tokyo, ultra animé (et pourtant si cadencé, rythmé, respectueux), ultra sophistiqué, lumineux, électronique, bruyant, à celui de Yanaka, petit quartier tranquille, traditionnel, aux maisons basses et aux commerçants traditionnels.

On croise des femmes et hommes d’affaires très stricts dans leur apparence et concentrés, et des adolescents « cosplays » dans les mêmes lieux.

Shibuya, Tokyo
Yanaka, Tokyo
Yanaka, Tokyo

On quitte le quartier d’affaires pour 2 minutes après se retrouver dans un parc et un temple zen, où tout est calme, beau, propre, épuré, où chaque détail compte. Pour retrouver quelques minutes après les espaces de Pachinko. Puis à nouveau un temple où un moine, dans un calme absolu et selon un rythme bien précis, ramasse des feuilles sous un arbre (à l’automne, ce peut être très long), et encore un nouveau quartier ultra animé et stimulant, avec des écrans géants de partout, des salles de Pachinko, des Love Hotels (non testés 😊) … Le chaos à l’état brut !

Quartier de Ginza, Tokyo
Temple zen, quartier de Yaneka, Tokyo
Passage piétons de Shibuya, Tokyo, avant que les milliers de passants ne s’élancent
L’homme habité de Shibuya, Tokyo

On se promène dans des lieux où la densité de population est énorme, et où pourtant, le respect et la rigueur japonaise s’illustrent si bien et donnent le sentiment d’avoir de l’espace.

Nous avons vraiment aimé la gentillesse des japonais, leur volonté d’aider même quand l’anglais est rudimentaire, la rigueur, le soucis du détail, l’organisation méticuleuse qui rendent la vie tellement plus facile et simple.

Shinjuku Station, Tokyo

Cette gentillesse s’est invitée à nous dès les premières minutes au Japon, où, perdus à la sortie du métro d’Ikebukuro ne sachant laquelle des 25 sorties possibles nous devions prendre, une dame s’est avancée vers nous, nous a aidé à chercher la bonne sortie correspondant à la rue de notre appartement, puis nous a accompagné pendant 15 minutes jusqu’à notre rue. Nous étions totalement sidérés par cette gentillesse désintéressée, alors qu’il était 21H et qu’elle avait certainement envie de rentrer chez elle après sa journée de travail. En ferions nous autant ? Nous avons la réponse, non ?

Et bien entendu l’accessibilité des personnes avec handicap; là, on a été totalement bluffé: tout est accessible dans les villes comme Tokyo, Kyoto, Hiroshima, tous les transports sont accessibles, les temples ont été mis aux normes et sont accessibles. Il y a toujours systématiquement un employé pour aider, accompagner, installer une rampe quand c’est nécessaire. Et avec les gants blancs ! On aurait autant apprécié sans les gants blancs mais avec, on aime bien aussi 😁

Métro, Odaiba, Tokyo
L’accessibilité, Shibuya Station, Tokyo
Chauffeur de bus à Kyoto

Du coup, on voit beaucoup de personnes invalides … Y’a pas de secrets ! En tout cas, on ressent bien la volonté d’inclusion qui ne fait pas de doutes. Et la France, une nouvelle fois, ferait sacrément bien de s’en inspirer. Nous sommes à des années lumières de cette inclusion tant annoncée et jamais réalisée.

Nous avons aussi adoré la cuisine japonaise: sushis, okonomiyakis, yakitoris, ramens … Notre petit ventre sur roulettes s’en est donné à coeur joie et s’est régalé.

Okonomiyakis en préparation, Hiroshima

Dans un pays très cher, on est toujours parvenu à manger à des prix très corrects et pour une bonne qualité. Cela demande de la recherche et un peu de temps, mais on est toujours parvenu à nos fins et satisfaire notre … faim.

En revanche, le budget café est élevé car entre 3,20 et 5,50 € l’expresso, la note grimpe vite ! Un nectar de luxe 😏

Ainsi que le budget fruits qui est vraiment très élevé aussi. D’après une japonaise avec qui nous avons bien discuté, il semble que le Japon n’en produit pas, ou très peu, de par sa structure géographique.

Nous avons donc commencé par Tokyo que nous avons vraiment aimé. On était logé dans un appartement simple, dans un style japonais, avec lits futon, et très bien placé, dans le quartier d’Ikebukuro, proche de tous les quartiers et lieux à visiter à Tokyo. En tout cas les principaux car dans une ville de 35 millions d’habitants avec l’agglomération, une vie ne suffirait pas pour tout voir.

Cette densité de population nous effrayait un peu mais l’organisation, le respect, la propreté des japonais rendent cette expérience vraiment très agréable. On se sentait très à l’aise, jamais oppressé.

Ginza, Tokyo

Nous avons enchaîné chaque jour les quartiers comme des billes de Pachinko, alternant tradition et modernité. Ce mélange chaotique est autant stimulant que fatigant, et nous a beaucoup plu. Nous faisions attention à ne pas surcharger Lou-Ann qui fatigue vite, mais elle était à fond, hyper contente de ces animations permanentes. Des dessins animés sur écran géant en pleine rue, vous imaginez le rêve absolu ! 😁

Parmi les quartiers parcourus, on a particulièrement aimé le quartier de Yanaka, authentique avec ses maisons basses, ses temples, ses commerçants traditionnels … on est même retourné 2 fois sur place !

Lou-Ann, entre tradition dans un temple à Yaneka …
… et modernité, ici à Ginza, avec le chien robot

Mais aussi Shibuya, laboratoire des modes et tendances, son fameux carrefour « fou », le royaume des ados et des cosplays; et aussi son fameux resto à sushis que l’on commande sur un ordinateur à notre table et qui arrive sur un plateau circulaire … Le bonheur pour Lou-Ann, et pour nous bien entendu 😊

resto à Sushis, Shibuya, Tokyo
Shibuya pour l’halloween, Tokyo
Shibuya pour l’halloween, Tokyo

Nous avons ensuite pris la direction de Kyoto, ville davantage à taille humaine mais très, très touristique, voire vraiment trop. Ce voyage ne finit pas de nous interroger sur le tourisme de masse dont nous faisons partis et sur l’empreinte que nous laissons sur cette planète. Car poussé à l’excès comme à Kyoto, cela rend la découverte moins agréable, voire parfois carrément désagréable.

Ainsi, en arrivant à Kyoto, nous avons découvert que, du fait du tourisme excessif et surtout des pratiques irrespectueuses des touristes, voire, avouons le, complètement dingues et violentes, les autorités locales ont mis en place en octobre des mesures pour le moins drastiques, comme :

. la création d’une taxe spéciale supplémentaire pour les logements (plutôt élevée),

. l’interdiction formelle de photographier des Geishas (qu’on ne voit plus de toute façon),

. l’interdiction de photographier des ruelles

. et même l’interdiction de photographier des érables dans un temple ! Le comble ! Le tout sous surveillance de caméras, de locaux qui veillent ou d’agents de sécurité.

Les temples et sanctuaires sont surchargés et rendent la découverte souvent désagréable, par le nombre élevé de touristes mais surtout par les attitudes irrespectueuses, ou ridicules, ou les deux à la fois, de certains. Enfin, de beaucoup de touristes !

Du coup, je pris rapidement la décision de me lever à l’aube et de partir découvrir ces sites magnifiques dès 6H30 ou 7H, Lou-Ann et Magali me rejoignant plus tard. Et là, la magie opère bien davantage, ces temples et sanctuaires ou espaces naturels comme la Bambouseraie d’Arashiyama, Fuschimi Inari, Kyomisu Dera, Tenryu Ji, Ginkaku Ji, Le Chemin de la Philosophie et tant d’autres … s’offrant sous leur plus bel aspect, surtout en cette saison automnale qui leur donne un cachet sublime.

Bambouseraie d’Arashiyama, Kyoto
Fushimi Inari, Kyoto, 7H du matin
Fushimi Inari, Kyoto, 11H du matin … Moins zen, non ?
Kinkaku Ji, Kyoto
Kyomisu Dera, Kyoto
Kyoto

Il y a une énergie magnifique dans ces lieux de toute beauté, classés pour la plupart au Patrimoine Mondial de l’Unesco qui racontent un peu l’histoire du Japon.

Nous avons eu la chance de passer une demi journée dans une école japonaise à Kyoto, Minamihama elementary school. Un copain d’Annecy nous a mis en relation avec une connaissance à Kyoto qui a fait preuve à notre égard d’un dévouement et d’une gentillesse pour nous aider à organiser cette rencontre qui nous a touché et chamboulé ! L’enseignante, le parent d’élève, le directeur, et tous les écoliers de l’équivalent CM2 avaient organisé des activités de musique, des cadeaux, des jeux, des questions, des dessins, des origamis, des surprises, le déjeuner … bref un accueil juste incroyable de générosité et de gentillesse qui nous ont ému et enrichit ! Ce Voyage nous offre de magnifiques rencontres !

Nous ne pouvons pas publier de photos de la classe mais leurs visages sont gravés dans nos mémoires pour toujours.

Mot de bienvenue à Lou-Ann, Minamihama Elementary School, Kyoto
L’enseignante de la classe des 11 ans, une maman d’une enfant de la classe qui a aidé à l’organisation et offert de jolis cadeaux à Lou-Ann

Direction ensuite Hiroshima. Passionné par cette période de l’histoire, j’attendais avec impatience la découverte du site et du musée. Je n’ai pas été déçu, ni Magali. Nous avons décidé de le faire chacun à tour de rôle, car pour Lou-Ann, et ce qu’elle pourrait en retirer, nous estimions que ce musée n’était pas approprié. Bien nous en a pris car certaines images sont choquantes, réelles mais rudes pour une enfant. Les 3h à découvrir le Musée, les photos, l’histoire, les vêtements ou objets brûlés restant, les témoignages, m’ont immergé dans cette sombre partie de l’histoire mondiale et m’ont bouleversé. Tout le musée et la « mise en scène » glacent le sang et amènent en cette période où les extrêmes refont surface à une vitesse effrayante dans le monde entier, à s’interroger sur notre rôle pour que l’histoire ne se répète à nouveau.

Le bâtiment qui reste suite à l’explosion de la bombe atomique

Autres photos sur la page Facebook de Smile Backpacks & Wheels

On a bien aimé Hiroshima aussi car il y a finalement assez peu de touristes, et la ville est à taille humaine. Elle nous a aussi donné l’occasion de ralentir le rythme après Tokyo et Kyoto qui ont été très intenses.

Nous avons ensuite rejoint Miyajima, une ile à 15 minutes d’Hiroshima. Une île magnifique, authentique où on a le sentiment de faire un saut en arrière dans le temps. Très touristique aussi mais nous avons souhaité rester 2 nuits sur place dans une auberge de jeunesse / Ryokan traditionnel pour fêter l’anniversaire de Lou-Ann et profiter de la magie des lieux après les flux touristiques.

Temple Bouddhiste, Miyajima
Cérémonie bouddhiste, Préparation de la marche sur braises, Miyajima
Cérémonie bouddhiste, Préparation de la marche sur braises, Miyajima
Cérémonie bouddhiste, Préparation de la marche sur braises, Miyajima
Cérémonie bouddhiste, la marche sur braises, Miyajima
Temple Bouddhiste, Miyajima
Lou-Ann, 16 novembre, Miyajima

Lou-Ann aura ainsi fêté ses 12 ans au Japon, un rêve éveillé pour une petite fille, une journée qui aurait du être exceptionnelle, mais la maladie, le handicap s’est rappelé à nous avec une intensité si forte qu’elle nous a mis à terre, l’un comme l’autre.

La journée a été gâchée par ces moments difficiles que Lou-Ann, malgré elle, nous offre à vivre parfois, mais qui ont pris ici, tant pour Magali que pour moi, une force qui a donné du sens à ce mantra découvert au tout début du séjour au Japon. «Leave chaos as is but cause it to evolve ».

« Laisse le chaos tel quel mais fais le évoluer ».

Est ce que c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? Est ce que c’est ce chemin que nous avons entamé il y a 3 mois qui nous met crûment face à une réalité que nous avions du mal à voir réellement, sans maquillage, sans artifice, face à nous mêmes, face à elle même et ce qu’elle est ? L’accumulation de toutes ces années de combat et les questions sans réponse ?

C’est la déflagration, qui a envoyé Magali au tapis pour quelques semaines, dans un état de tristesse, de désarroi, d’impuissance que je ne lui ai jamais connu, et pour moi qui continue à affiner davantage mon état de conscience mais aussi à me renfermer sur moi même.

Par chance, ou intuitivement, nous avions prévu un programme léger pour les 15 jours suivants au Japon. Nous n’avons pas pu nous rendre sur les îles de Naojima et Teshima, n’ayant pas trouvé de logements accessibles financièrement ou physiquement , sauf une auberge de jeunesse au 4e étage sans ascenseur avec toilettes au 3e et douche au 2e. On relève beaucoup de défis mais on a des limites qui étaient rudement mis à l’épreuve ces derniers jours, avec une fatigue associée.

On est donc revenu sur Kyoto que l’on a abordé différemment, et trouvé des lieux magnifiques en dehors des sentiers battus, notamment pour ce qui me concerne le site d’Uji, à 20 min de Kyoto, en pleine nature, où je me suis retiré seul 2 jours dans un temple bouddhiste zen de toute beauté et d’une harmonie incroyable, propice à la méditation et la contemplation.

Temple bouddhiste zen, Uji, près de Kyoto
Moine, Temple bouddhiste zen, Uji, près de Kyoto

Et à Magali de faire à son tour la même chose à sa manière, ayant besoin de se retrouver seule sur plusieurs demi journées. Seule sans sa fille, seule sans moi. Perdue dans ses émotions, ses sentiments et rongée par l’impuissance à aider davantage sa fille, elle ressent le besoin de se retrouver avec elle même et trouver la force de cheminer vers la pleine conscience de ce qui est, des limites, des difficultés, des faiblesses mais aussi des forces, des talents de notre fille. Mais une conscience plus éclairée, plus empreinte de réalité, avec les sentiments conséquents que cette finesse déclenche en nous: la solitude, le désarroi, la fatigue, la tristesse, les peurs, le sentiment d’impuissance; mais l’espoir de voir naître un projet de vie pour Lou-Ann qui la rende pleinement heureuse. Et nous aussi !

Musée du Manga, Kyoto. Moment qu’on a beaucoup aimé !
Les daims de Nara (et Miyajima), animaux sacrés déambulant librement dans les parcs ou les rues ! Un grand moment pour Lou-Ann !

Nous terminons notre dernière semaine au Japon, à Osaka, dans cette ville bien différente de celles parcourues, car plus bigarrée, plus créative, moins traditionnelle. Dans un quartier que nous aimons beaucoup, et qui nous rappelle le Mile End à Montréal, cette ville et cette vie que nous avons tant aimées.

Osaka, près de Dotonbori

Nous prenons le temps d’absorber l’onde de choc des dernières semaines, de simplement profiter de ce que nous offre la vie nippone, dans un quartier éclectique, purement japonais, avec des locaux (sous entendu sans touristes) et où nous faisons de belles rencontres et vivons de beaux moments de voyage authentiques comme on les aime. En mode « slow travel », en s’imprégnant de la vie locale !

Ce voyage n’arrête plus de nous révéler à nous mêmes. Certes, c’est difficile, mais nous sommes certains que le meilleur nous attend.

J’ai parfois le sentiment de vivre une thérapie en version accélérée mais avec les temples, les paysages, et tous ces moments qui font le voyage, c’est quand même plus chouette que s’assoir sur un divan austère. 😏😊

Cela n’enlève rien à la joie de voyager ainsi, d’avoir la chance de voyager sur une aussi longue période et de vivre cette expérience incroyable, de découvrir tant de choses et de s’en émerveiller encore et encore. Cette vie de bohème me plait beaucoup.

« Leave chaos as is but cause it to evolve », qui pourrait se traduire par « laisse le chaos tel quel, mais fais le évoluer ».

Ou simplement peut être par : « accepter ce qui est ». Trouver le juste milieu entre accepter une réalité, et ne pas renoncer pour autant à se battre.

Le Japon, de par ses contrastes permanents, nous aura renvoyé en miroir nos propres failles et révélé notre propre chaos;

il nous aura offert de très beaux moments de voyage pur, de découvertes de lieux magnifiques, de moments culturels incroyables, des rencontres géniales et des moments gastronomiques absolument délicieux, mais aussi des moments existentiels très forts et l’opportunité de grandir en accomplissant le grand écart que ce pays exerce lui même chaque jour.

Masumi, Maîtresse de Cérémonie traditionnelle du Thé Matcha
Shinjuku, le quartier chaud de Tokyo
Fascinante scène du métro tokyoïte, où chacun attend sagement aligné
Fushimi Inari, Kyoto, 7H du matin. Sur Chaque Tori Est inscrit le nom du mécène qui a aidé à financer la rénovation